La richesse des symboliques et des usages de l’objet/matière à travers l’histoire présente la corde comme étant à l’origine de la géométrie, ou du premier langage des Incas par exemple grâce aux Quipus découverts il y a quelques années et pour qui l’utilisation était une véritable mémoire. Ces objets étaient utilisés comme archives, livres de comptes, … et grâce aux noeuds et aux couleurs, un langage “s’écrit” en 3 dimensions ; une aide à l’organisation sociétale de la population.
Laurent enserre, ficelle, noue des cordes sur des pièces de terre crue. Cette pratique raconte un état intermédiaire entre l’avant et l’après cuisson. Lorsque la terre est crue, la corde s’impose,façonne et transforme. Après cuisson, la terre figée s’impose à son tour et la corde s’adapte pour tenter de retrouver sa place. L’acte de nouer, liaison et maintien, se trouve présenté comme un instant proche du rituel. Les nœuds deviennent synapses échangeant des informations vitales. Ces différentes pièces s’enrichissent d’éléments volontairement extérieurs à la conception et à la realisation. Des “supports-greffons” s‘additionnent pour se compléter, se rapprocher, s’opposer , se coaliser, ou confirmer le sens véhiculé par leurs matériaux et techniques utilisés.
Contextualiser une pièce revient à l’enrichir d’un débat supplémentaire telle une conversation .