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Le dessin occupe une place centrale, à la fois comme espace d’exploration et comme forme accomplie.
Mais il n’est pas seulement un outil : il peut aussi devenir un aboutissement en soi. La spontanéité du geste initial se mêle alors à la rigueur de la réflexion, donnant au dessin sa densité et sa cohérence. Il concentre l’essence des autres pratiques — sculpture, photographie, collage ou installation — et en restitue les enjeux sous une forme synthétique et sensible. Chaque dessin, même fragmentaire, porte la mémoire des gestes, des décisions et des expérimentations, tout en ouvrant des perspectives nouvelles pour la suite du travail.
Ainsi, le dessin devient à la fois tremplin et destination, lieu de passage et d’ancrage. Il relie la pensée à la matière, l’intuition à la forme, l’expérimentation à la contemplation. Dans cette double fonction, il se fait indispensable : laboratoire d’idées et espace d’accomplissement, ouverture et cristallisation de l’ensemble de la pratique.